Influence de la musique sur les plantes De nouvelles expériences prometteuses
“Invloed van variabele geluidsfrequenties op de groei en ontwikkeling van planten”… Sous ce titre peu évocateur pour un francophone se dissimule le premier mémoire de fin d’études concernant notamment les travaux de Joël Sternheimer sur l’influence de certaines séquences de sons musicaux sur les plantes. Son auteur, Yannick Van Doorne, étudiant à l’Ecole Supérieure de Gand, en Belgique, au Département d’Agriculture et de Science de Biotechnologie, a soutenu avec succès en juin dernier ce mémoire intitulé en Français “Influence de fréquences sonores variables sur la croissance et le développement des plantes”. Il est aujourd’hui ingénieur industriel en agronomie.
Vous pouvez acquérir la thèse ou mémoire de fin d'études pour 30 euros port compris à envoyer à Yannick Van Doorne, avec une petite lettre mentionnant votre adresse de livraison et le détail de votre commande.
Mais il n’est pas simple pour un étudiant de s’exposer en sortant ainsi des sentiers battus et de proposer de tels sujets… guidé par un souci d’employer des méthodes un peu plus respectueuses de la nature que la pratique aujourd’hui dominante dans les disciplines biotechnologiques. Selon les travaux de Joël Sternheimer, physicien, chercheur indépendant (cf. SF n° 7), certaines séquences sonores spécifiques, dont l’enchaînement des fréquences suit des lois voisines -proches sur le plan de l’harmonie et du rythme mais distinctes dans la répartition de leurs intervalles 1 – de celles qu’on rencontre en musique, pourraient avoir une influence sur les organismes vivants. Schématiquement, selon lui, «les acides aminés, lorsqu’ils s’assemblent pour former une protéine, émettent une onde d’échelle, à une fréquence donnée qu’il est possible de calculer. La succession de ces ondes dans une chaîne protéique en formation constituerait précisément «l’humeur» associée à cette synthèse dans l’organisme. La transposition audible de cette suite de fréquences est alors une mélodie qui vient exprimer avec précision cette humeur et est capable de rétroagir sur elle.» Ainsi en faisant écouter à un organisme la mélodie spécifique d’une protéine, cela stimulerait sa synthèse – ou l’inhiberait pour une mélodie complémentaire, en «opposition de phase» avec la précédente… Sur un plan à la fois théorique et expérimental, Joël Sternheimer travaille depuis de nombreuses années sur cette «musique des protéines» pour en comprendre les mécanismes, répondre aux multiples demandes qu’elle suscite chez les uns… Et la faire accepter par les autres2. Car les théories de Joël Sternheimer en physique quantique, qui n’ont été que fort partiellement publiées3 et discutées dans des colloques, attendent toujours une publication détaillée – et sont de toute façon, pour un néophyte, plus que complexes4.
De plus, «le fait que ces travaux aient été vérifiés essentiellement par d’autres chercheurs indépendants, travaillant dans des conditions très simples, correspond certes pour moi à une préoccupation basique (d’appropriabilité par tous du progrès scientifique, en regard notamment de la «confiscation» à laquelle tentent de se livrer aujourd’hui à partir des biotechnologies, certains grands groupes multinationaux), mais n’empêche pas que des protocoles expérimentaux plus exigeants ou sophistiqués puissent être également employés», précise Joël Sternheimer. On se souviendra notamment de l’expérience des tomates africaines (cf. SF n°14). En 1996, au Sénégal, près de Dakar, une petite exploitation avait testé les effets de la «musique» de la protéine TAS 14 sur quelques milliers de plants de tomates. Cette protéine devait aider les plants à résister à la sécheresse. 3 minutes par jour, on diffusait à l’aide d’un radiocassette placé à côté des plants, la «mélodie» déduite de la séquence d’acides aminés de la TAS 14.
Les résultats furent impressionnants : les plants de tomates exposés tous les jours à cette «musique» de la protéine TAS14 anti-sécheresse, sont effectivement apparus comme ayant beaucoup moins besoin d’eau et ont eu une production bien supérieure, tout en devenant plus grands que ceux, à l’autre bout du champ, qui ne bénéficiaient pas de musique mais d’un arrosage plus important, conforme à l’usage dans la région. Mais des esprits chagrins pourront toujours dire que les conditions expérimentales n’étaient pas suffisamment contrôlées en plein air et qu’il existait de multiples facteurs non surveillés scientifiquement, comme la qualité de la terre, l’ensoleillement, etc. Bref pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes, il convenait de réaliser aussi ce type d’expérience sous contrôle, dans une serre de l’INRA ou au sein d’une université5. C’est donc le défi qu’a relevé Yannick Van Doorne, jeune ingénieur industriel en agriculture tropicale à l’Ecole Supérieure de Gand, Belgique, avec son mémoire de 148 pages6 sur l’influence de la musique sur les plantes qui reprend, notamment, des expériences antérieurement con-duites à partir des travaux de Joël Sternheimer7. Mais tout n’a pas été simple et il faut tout de même rendre hommage à sa ténacité ! Pressions diverses, difficulté de trouver un directeur de mémoire avec un pareil sujet, refus de ce mémoire l’année dernière pour des questions de forme… Il lui aura fallu tout recommencer pour réussir cette année avec une note finale de 12 sur 20. Une pierre de plus pour la reconnaissance des travaux de Joël Sternheimer. D’autant plus qu’avec le travail de Yannick Van Doorne, on s’aperçoit qu’il existe de nombreuses recherches dans ce domaine…
Eric Bony
NOTES
1 Ceux-ci évitent statistiquement les dissonnances — ce qui constitue en soi, une propriété très remarquable — mais sont notablement plus grands en moyenne :
2 Le brevet de Joël Sternheimer intitulé «Procédé de régulation épigénétique de la biosynthèse des protéines par résonance d’échelle» (1992) a ainsi été délivré récemment en Australie et en Russie.
3 Joël Sternheimer, Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences (Paris), vol. 297, page 829 (1983); pli à l’Académie n° 17064 (1992). (Ce pli a été ouvert en 1999 et est donc désormais accessible).
4 Un livre «grand public» sur le sujet, Tampakushitsu-no ongaku («qu’est-ce que la musique des protéines»), écrit par un physicien, Yoichi Fukagawa, a cependant été récemment publié au Japon (éd. Chikuma, Tokyo, 1999).
5 Complété d’une étude statistique de 45 pages réalisée par un universitaire bruxellois, Jean Cumps.
6 Principalement l’expérience ariégeoise de 1993, de M. Ulmer et al., décrite dans l’ouvrage de Jean-Marie Pelt, Les langages secrets de la Nature, chapitre 18, Fayard 1996, rééd. Le Livre de Poche, n°14435.
Vous pouvez acquérir la thèse ou mémoire de fin d'études pour 30 euros port compris à envoyer à Yannick Van Doorne, avec une petite lettre mentionnant votre adresse de livraison et le détail de votre commande.
Mais il n’est pas simple pour un étudiant de s’exposer en sortant ainsi des sentiers battus et de proposer de tels sujets… guidé par un souci d’employer des méthodes un peu plus respectueuses de la nature que la pratique aujourd’hui dominante dans les disciplines biotechnologiques. Selon les travaux de Joël Sternheimer, physicien, chercheur indépendant (cf. SF n° 7), certaines séquences sonores spécifiques, dont l’enchaînement des fréquences suit des lois voisines -proches sur le plan de l’harmonie et du rythme mais distinctes dans la répartition de leurs intervalles 1 – de celles qu’on rencontre en musique, pourraient avoir une influence sur les organismes vivants. Schématiquement, selon lui, «les acides aminés, lorsqu’ils s’assemblent pour former une protéine, émettent une onde d’échelle, à une fréquence donnée qu’il est possible de calculer. La succession de ces ondes dans une chaîne protéique en formation constituerait précisément «l’humeur» associée à cette synthèse dans l’organisme. La transposition audible de cette suite de fréquences est alors une mélodie qui vient exprimer avec précision cette humeur et est capable de rétroagir sur elle.» Ainsi en faisant écouter à un organisme la mélodie spécifique d’une protéine, cela stimulerait sa synthèse – ou l’inhiberait pour une mélodie complémentaire, en «opposition de phase» avec la précédente… Sur un plan à la fois théorique et expérimental, Joël Sternheimer travaille depuis de nombreuses années sur cette «musique des protéines» pour en comprendre les mécanismes, répondre aux multiples demandes qu’elle suscite chez les uns… Et la faire accepter par les autres2. Car les théories de Joël Sternheimer en physique quantique, qui n’ont été que fort partiellement publiées3 et discutées dans des colloques, attendent toujours une publication détaillée – et sont de toute façon, pour un néophyte, plus que complexes4.
De plus, «le fait que ces travaux aient été vérifiés essentiellement par d’autres chercheurs indépendants, travaillant dans des conditions très simples, correspond certes pour moi à une préoccupation basique (d’appropriabilité par tous du progrès scientifique, en regard notamment de la «confiscation» à laquelle tentent de se livrer aujourd’hui à partir des biotechnologies, certains grands groupes multinationaux), mais n’empêche pas que des protocoles expérimentaux plus exigeants ou sophistiqués puissent être également employés», précise Joël Sternheimer. On se souviendra notamment de l’expérience des tomates africaines (cf. SF n°14). En 1996, au Sénégal, près de Dakar, une petite exploitation avait testé les effets de la «musique» de la protéine TAS 14 sur quelques milliers de plants de tomates. Cette protéine devait aider les plants à résister à la sécheresse. 3 minutes par jour, on diffusait à l’aide d’un radiocassette placé à côté des plants, la «mélodie» déduite de la séquence d’acides aminés de la TAS 14.
Les résultats furent impressionnants : les plants de tomates exposés tous les jours à cette «musique» de la protéine TAS14 anti-sécheresse, sont effectivement apparus comme ayant beaucoup moins besoin d’eau et ont eu une production bien supérieure, tout en devenant plus grands que ceux, à l’autre bout du champ, qui ne bénéficiaient pas de musique mais d’un arrosage plus important, conforme à l’usage dans la région. Mais des esprits chagrins pourront toujours dire que les conditions expérimentales n’étaient pas suffisamment contrôlées en plein air et qu’il existait de multiples facteurs non surveillés scientifiquement, comme la qualité de la terre, l’ensoleillement, etc. Bref pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes, il convenait de réaliser aussi ce type d’expérience sous contrôle, dans une serre de l’INRA ou au sein d’une université5. C’est donc le défi qu’a relevé Yannick Van Doorne, jeune ingénieur industriel en agriculture tropicale à l’Ecole Supérieure de Gand, Belgique, avec son mémoire de 148 pages6 sur l’influence de la musique sur les plantes qui reprend, notamment, des expériences antérieurement con-duites à partir des travaux de Joël Sternheimer7. Mais tout n’a pas été simple et il faut tout de même rendre hommage à sa ténacité ! Pressions diverses, difficulté de trouver un directeur de mémoire avec un pareil sujet, refus de ce mémoire l’année dernière pour des questions de forme… Il lui aura fallu tout recommencer pour réussir cette année avec une note finale de 12 sur 20. Une pierre de plus pour la reconnaissance des travaux de Joël Sternheimer. D’autant plus qu’avec le travail de Yannick Van Doorne, on s’aperçoit qu’il existe de nombreuses recherches dans ce domaine…
Eric Bony
NOTES
1 Ceux-ci évitent statistiquement les dissonnances — ce qui constitue en soi, une propriété très remarquable — mais sont notablement plus grands en moyenne :
2 Le brevet de Joël Sternheimer intitulé «Procédé de régulation épigénétique de la biosynthèse des protéines par résonance d’échelle» (1992) a ainsi été délivré récemment en Australie et en Russie.
3 Joël Sternheimer, Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences (Paris), vol. 297, page 829 (1983); pli à l’Académie n° 17064 (1992). (Ce pli a été ouvert en 1999 et est donc désormais accessible).
4 Un livre «grand public» sur le sujet, Tampakushitsu-no ongaku («qu’est-ce que la musique des protéines»), écrit par un physicien, Yoichi Fukagawa, a cependant été récemment publié au Japon (éd. Chikuma, Tokyo, 1999).
5 Complété d’une étude statistique de 45 pages réalisée par un universitaire bruxellois, Jean Cumps.
6 Principalement l’expérience ariégeoise de 1993, de M. Ulmer et al., décrite dans l’ouvrage de Jean-Marie Pelt, Les langages secrets de la Nature, chapitre 18, Fayard 1996, rééd. Le Livre de Poche, n°14435.
Thèse, mémoire de fin d'études, version non censuré.
Suite à de nombreuses demandes, j'ai fait la traduction de la thèse sur le sujet de la musique et les plantes en Français. L'original a été réalisé en Néerlandais lors de mes études à l'école supérieur agricole de Gand en Belgique en année 1998-2000.
J'ai écrit le document de façon a ce qu'il soit accessible à chacun, même ceux qui n'ont pas fait d'études. Les phénomènes sur le sujet de l'influence du son et de la musiques sur les plantes sont bien expliqués tenant compte de mes connaissances de cette époque. Pourtant aujourd'hui, avec les années d'expériences et études en plus je pourrais rajouter une deuxième partie pour compléter ces connaissances.
Le document comprend une étude bibliographique, des résumés d'expériences scientifiques passés, de nombreux dessins et photos, le détail et les résultats de l'expérience réalisée sur des plants de tomates dans la serre de l'université agricole de Gand en Belgique. A la fin du document j'ai rajouté une copie de plusieurs articles sur le sujet, paru dans la presse et magazines, et quelques copies d'autres articles scientifiques sur le sujet.
Ainsi le document fait plus de 100 pages, sans compter les articles en plus.
Vous pouvez vous procurez un exemplaire papier en contactant Yannick Van Doorne à [email protected] ou tel 0688086894
Vous pouvez télécharger gratuitement la thèse en pdf sur le site : www.electroculturevandoorne.com
J'ai écrit le document de façon a ce qu'il soit accessible à chacun, même ceux qui n'ont pas fait d'études. Les phénomènes sur le sujet de l'influence du son et de la musiques sur les plantes sont bien expliqués tenant compte de mes connaissances de cette époque. Pourtant aujourd'hui, avec les années d'expériences et études en plus je pourrais rajouter une deuxième partie pour compléter ces connaissances.
Le document comprend une étude bibliographique, des résumés d'expériences scientifiques passés, de nombreux dessins et photos, le détail et les résultats de l'expérience réalisée sur des plants de tomates dans la serre de l'université agricole de Gand en Belgique. A la fin du document j'ai rajouté une copie de plusieurs articles sur le sujet, paru dans la presse et magazines, et quelques copies d'autres articles scientifiques sur le sujet.
Ainsi le document fait plus de 100 pages, sans compter les articles en plus.
Vous pouvez vous procurez un exemplaire papier en contactant Yannick Van Doorne à [email protected] ou tel 0688086894
Vous pouvez télécharger gratuitement la thèse en pdf sur le site : www.electroculturevandoorne.com